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29/07 - YOANN PAILLOT VEUT "BRILLER" AU TPC

 
Outre le tour poitou
  Le Charentais Yoann Paillot veut "briller" au TPC
Outre le Tour Poitou-Charentes, Yoann Paillot vise une médaille aux championnats de France du contre-la-montre.
 
Yoann Paillot s’est imposé dimanche pour son retour à la compétition. Il aborde la fin de saison avec ambition. Le TPC et le chrono des France dans le viseur.
Membre depuis trois saisons de l’équipe Saint-Michel Auber-93, le Charentais Yoann Paillot a renoué dimanche avec la compétition à l’occasion d’un contre-la-montre à Lignières. Avec une victoire à la clé au bout des 27 km d’effort solitaire. Une première course qui a mêlé amateurs et professionnels avant de se lancer dans le grand bain à l’occasion du Tour d’Occitanie, du 1er au 4 août. Un premier vrai test avant les championnats de France du contre-la-montre et le Tour Poitou-Charentes, ses deux objectifs.
 
Comment avez-vous vécu le confinement?
Yoann Paillot. J’ai eu une opération à la selle qui a un peu duré. Le confinement m’a permis de stopper cinq semaines pour que ça cicatrise mieux. Ce n’est pas totalement remis. J’ai fait pas mal de course à pied et de musculation, ça a un peu changé de mes habitudes. Pour un sportif de haut niveau, ce n’est pas facile de stopper la compétition même si le vélo ne m’a pas spécialement manqué. J’étais dans un contexte difficile avec cette opération. Quelque part, c’est un mal pour un bien. J’ai pu récupérer.
 
Avez-vous des craintes quant à la suite de la saison?
On est attentif aux informations. On est encore dans l’incertitude, surtout qu’au niveau Continental, la saison s’arrête assez vite. Certaines courses sont déjà annulées en septembre. Si on doit reprendre juste pour un mois, ce sera frustrant. Ça risque de faire du mal au cyclisme, surtout à notre échelon. Heureusement, on n’a pas de soucis avec Saint-Michel dont le sponsoring dure jusqu’en 2021. Mais économiquement et avec les règles sanitaires, ça va peser dans le budget des équipes.
 
Comment sont vos sensations depuis la reprise de l’entraînement?
J’ai été étonné par mes bonnes sensations à la reprise même si j’ai toujours une gêne à la selle. Je me suis vraiment rassuré dimanche à Lignières. C’était une course où tout le monde était motivé et avec un plateau très correct.
 
Quel est votre programme?
Je vais commencer par la Route d’Occitanie (du 1er au 4 août) puis le Tour de l’Ain (du 7 au 9 août). Le mois d’août sera très chargé avec un plateau très relevé à chaque fois.
Malheureusement, je ne peux pas faire le Tour du Limousin (18 au 21 août) car les championnats de France du contre-la-montre (21 août) tombent en même temps. C’est dommage car c’est une course qui me convient bien et qui aurait été une belle préparation pour le Tour Poitou-Charentes (27 au 30 août). Je vais voir si je suis sélectionné pour les championnats d’Europe du chrono (24 août) mais, quoi qu’il arrive, il y aura un gros bloc en août.
 
Et quels sont vos objectifs?
Je pars dans l’optique de briller sur le TPC même s’il y aura un gros plateau avec des équipes World Tour. Il y aura des gros rouleurs. Ce sera particulier car d’habitude beaucoup de coureurs viennent après avoir fait le Tour.
Je vise un podium aux France en chrono. Pour le titre, on va voir, je suis passé tout près en 2017 (2e). Ça me ferait très plaisir mais il y a de gros rouleurs et on n’a pas les mêmes moyens que ceux qui sont en World Tour.
 
Est-ce que cette saison amputée va modifier votre façon de courir?
Si la forme est là, je tenterai de prendre quelques échappées ou de tenter des coups dans le final. Je suis surtout dans l’optique de bien me préparer pour le TPC qui est mon objectif.
Je sais qu’en Occitanie et dans le Tour de l’Ain, ça va rouler fort dans les cols. Je risque d’avoir un peu de mal.
 
Vous êtes un spécialiste du chrono. Regrettez-vous sa diminution sur les courses à étapes?
Malheureusement, sur les courses hors catégorie, ça se perd pas mal. Ça devient difficile de préparer le chrono en condition de course car il y a peu de tests. On dit que le niveau français se perd mais c’est un peu normal au vu de ce qui est proposé.
 
Vous avez 29 ans. Pensez-vous avoir encore une marge de progression?
On dit qu’on arrive au top à 28 ans. J’ai pris de la force même si cette année a été différente au vu des différents aléas. Au fur et à mesure de ma carrière, je vois que je gère mieux les efforts sur le chrono et je peux faire des bonnes courses.
 
Vous en êtes à votre troisième saison à Saint-Michel, votre sixième chez les pros. Quel regard portez-vous sur votre carrière?
En passant par la Pomme-Marseille (de 2013 à 2015), j’ai perdu pas mal de mes moyens en chrono. Le fait de redescendre en amateur m’a permis de marcher très fort dans cet exercice mais aussi ailleurs. Je remercie encore Auber de me faire confiance depuis trois ans. J’ai pu gravir les échelons. Je peux briller également dans les échappées ou sur les courses d’un jour. Il y a beaucoup de courses qui peuvent me correspondre. Je ne suis pas qu’un simple rouleur.
 
Paillot espère une prolongation chez Saint-Michel Auber 93
 
En fin de contrat chez Saint-Michel Auber 93 en fin de saison, Yoann Paillot espère prolonger pour une quatrième saison. « Je n’ai pas encore eu la confirmation de la prolongation de mon contrat mais je le saurai dans les jours à venir, au plus tard fin août », explique le Charentais, qui préfère ne pas encore penser à la saison prochaine. « On va déjà terminer la saison même si elle est bien commencée. La fin de celle-ci sera une bonne occasion pour totalement récupérer et surtout totalement guérir. Je pourrai couper et bien me rétablir pour 2021. »
 
Bien intégré dans son équipe où il a pris du galon avec le temps, Yoann Paillot a de bonnes chances de rempiler. « Je suis un des leaders de mon équipe sur les courses à étapes avec un chrono où on attend beaucoup de moi et où j’ai rarement déçu. »
 

Date de dernière mise à jour : jeudi, 30 juillet 2020